Il y a quelques jours, une étude réalisée par Originality AI a démontré que 54 % des publications longues que l’on retrouve sur LinkedIn sont rédigées par l’Intelligence Artificielle.
C’est dans ce contexte que le réseau social professionnel a formulé de nouvelles recommandations à ses utilisateurs en matière de création et de diffusion de contenus. On fait le point…
Sommaire
Ce qui « fonctionne bien » sur LinkedIn
Sur ce point, rien de bien nouveau. LinkedIn dit privilégier les contenus « qui apportent une vraie valeur professionnelle ». Derrière cette expression un peu cliché, on retrouve les cinq grands formats de posts qui ont toujours prévalu sur le réseau social de Microsoft :
- Les analyses pointues de votre secteur d’activité ;
- Des conseils pratiques pour le développement professionnel et l’évolution de carrière ;
- Des idées pertinentes sur le business et l’entrepreneuriat ;
- L’actualité de votre secteur d’activité et/où de l’emploi ;
- Les chiffres clés d’une étude de marché.
LinkedIn explique également qu’il n’est évidemment pas interdit de republier (partager) les posts tiers qui vous semblent pertinents. En revanche, il faudra ajouter votre contribution : un commentaire détaillé, un complément d’information, etc.
À noter : pour vous aider, LinkedIn a lancé un microsite qui vous propose des outils et des conseils actionnables pour créer des posts engageants.
Ce qui « ne fonctionne pas » sur LinkedIn
LinkedIn a aussi précisé les pratiques à éviter si vous voulez que vos posts restent visibles sur le fil d’actualité de votre audience. LinkedIn ne pardonne pas les pratiques « trop grossières » ou fainéantes. On vous a résumé tout ça.
1. La pub déguisée ou maladroite
Vous voulez parler de vos produits ou services ? C’est légitime, mais attention à ne pas transformer votre post en une publicité frontale, brute, sans contexte et sans valeur ajoutée.
Les utilisateurs ne viennent pas sur LinkedIn pour être bombardés de publicités. Et en règle générale, ils ne répondent pas à ce type de post, si ce n’est pour exprimer une émotion négative. Ils sont là pour apprendre, échanger ou découvrir de nouvelles opportunités. Une promo sans contenu pertinent sera donc ignorée par l’algorithme.
Si vous parlez de ce que vous vendez, intégrez des conseils pratiques, un cas concret ou un retour d’expérience. Par exemple : expliquez comment votre solution a résolu un problème pour un client ou partagez une astuce qui valorise indirectement votre produit. N’hésitez pas aussi à mentionner de temps en temps les limites du périmètre de votre produit, un « échec » qui vous a permis d’apprendre, etc.
2. Les appels à l’action désespérés (« engagement-bait »)
C’est tentant d’inciter votre réseau à liker, commenter ou partager votre post. Mais si cela se limite à : « Partagez si vous êtes d’accord ! » ou « Commentez avec un émoji ! » ou encore « Commentez ‘business’ si vous êtes intéressé »,vous êtes sur une pente glissante. LinkedIn traque activement ces pratiques.
Ces tactiques peuvent générer un peu d’engagement sur le moment, mais elles agacent les utilisateurs et donnent l’impression que vous manquez de contenu pertinent. Résultat : votre crédibilité en prend un coup. Évitez donc les questions de la vie de tous les jours (thé ou café), les mini-sondages, les hashtags hors sujet (mais à fort volume), etc.
Posez plutôt des questions qui stimulent un vrai échange. Par exemple, au lieu de dire « Commentez pour voter ! », demandez : « Quels sont vos retours sur cette stratégie ? ». Si vos questions sont sincères et alignées avec vos idées, votre post suscitera naturellement des réactions.
3. Le copier-coller sans valeur ajoutée
Vous trouvez un article ou un post intéressant et décidez de le republier tel quel ? Mauvaise idée. LinkedIn n’aime pas les reposts en l’état. Le réseau social se veut un espace où l’on valorise la contribution intellectuelle. Une simple republication donne l’impression que vous n’avez rien à dire. Votre réseau attend votre perspective, votre critique ou un complément d’information.
Pourquoi ce sujet est pertinent pour votre secteur ? Quels apprentissages pouvez-vous en tirer ? Qu’auriez-vous ajouté ? Par exemple, sur un article qui explore les tendances du marketing B2B en 2025, dites : « Je ne suis pas forcément d’accord avec la tendance 3, je pense que c’est plutôt la tendance X qui prévaudra en 2025, etc. ».
4. Les contenus lourds, gênants ou déplacés
LinkedIn n’aime pas les provocations déplacées, les photos choquantes, les idées politiques, le militantisme, etc. On parle notamment des contenus émotionnellement lourds ou des messages trop polémiques qui ne mènent à aucun débat constructif (ça, c’est plutôt Twitter).
Ces publications peuvent rapidement être signalées comme inappropriées par la communauté et finir par être masquées par l’algorithme. Elles risquent également de nuire à votre image professionnelle et de détourner votre audience.
Restez centré sur des contenus alignés avec votre expertise et vos valeurs. Par exemple, au lieu de poster une photo provocante pour « faire réagir », initiez un débat réfléchi ou partagez une analyse professionnelle sur un sujet d’actualité.
Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut vous autocensurer ou perdre en authenticité ! Vous pouvez évidemment être audacieux dans vos idées, haut en couleur dans votre style, ou même un peu provocant si cela reflète votre personnalité. Une punchline bien sentie, une opinion tranchée ou une prise de position à contre-courant ou qui fait réfléchir ? Oui ! Mais à condition de rester respectueux, constructif et centré sur le professionnel.