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Un concurrent arrive pendant votre phase de closing : 3 tactiques pour ne pas perdre le deal

Après trois mois de travail acharné sur un projet complexe, validation du budget, feu vert du CODIR… un concurrent débarque avec une proposition agressive. Le prospect, qui semblait convaincu la semaine dernière, commence à hésiter. Des questions qu’on pensait réglées ressurgissent. Les délais de signature s’allongent.

Cette dynamique n’a rien d’exceptionnel : une partie des deals considérés comme « gagnés » sont remis en cause par l’arrivée tardive d’un concurrent. Le prospect cherche naturellement à valider son choix, à s’assurer qu’il n’a rien manqué, à minimiser le risque et le coût d’opportunité. Voici trois tactiques pour sécuriser le deal.

Documentez la totalité de vos interactions avec le prospect

L’arrivée d’un concurrent en phase de closing déclenche une réaction prévisible : le prospect aura tendance à minimiser le travail déjà réalisé avec vous pour se donner bonne conscience et explorer la piste du nouvel entrant. Il faut donc lui rappeler le chemin parcouru ensemble, données à l’appui.

Reprenez la chronologie des échanges : 12 emails « stratégiques », 4 réunions de cadrage, 2 ateliers techniques et 40 heures d’analyse des besoins. Chiffrez la valeur de ce travail préparatoire. Un concurrent qui débarque maintenant accuse, par exemple, 85 jours de retard sur la compréhension du projet.

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Listez chaque problème identifié et documenté ensemble. Exemple : « Le 15 janvier, atelier process avec vos équipes terrain. Identification de 3 blocages majeurs dans le cycle de vente : qualification des leads défaillante (40 % de temps perdu), suivi client fragmenté (23 % de churn), reporting manuel (8 heures perdues par commercial et par mois). »

Cette cartographie précise démontre deux choses :

  1. Le concurrent doit reprendre cette analyse à zéro, ce qui repousse le projet de 3 mois minimum ;
  2. Il risque de rater des subtilités critiques, déjà intégrées dans votre proposition. Le prospect comprend qu’il perd plus qu’il ne gagne à repartir de zéro.

Transformez le délai de déploiement en avantage concurrentiel

Le concurrent promet une mise en place en 6 semaines, quand vous êtes plutôt sur un délai de 10 semaines ? C’est le moment de démontrer pourquoi la rapidité peut coûter cher.

Détaillez votre plan de déploiement, étape par étape : 2 semaines d’audit technique, 3 semaines de migration des données, 1 semaine de formation des équipes, 2 semaines de phase pilote. Pour chaque étape, listez les risques évités. Exemple : l’audit technique a révélé une incompatibilité avec leur outil de facturation : problème anticipé et résolu qui aurait bloqué 30 % des transactions.

Montrez les coûts cachés d’un déploiement accéléré. Un de vos clients a voulu gagner 3 semaines sur le planning : résultat, 40 % des commerciaux n’utilisaient pas l’outil après 6 mois, et le taux d’erreur sur les devis atteignait 18 %. Chiffrez l’impact : heures perdues en correction, opportunités manquées, démotivation des équipes.

Présentez votre méthodologie de transition comme un investissement, pas une contrainte. Chaque semaine « supplémentaire » sécurise un aspect critique : données propres, équipes formées, processus testés. Le prospect comprend qu’un déploiement précipité peut saboter le ROI de son projet.

Provoquez une rencontre avec votre ambassadeur (ou champion) chez le prospect

Le champion, c’est l’interlocuteur qui a porté votre projet en interne depuis le début. Il a investi son temps et sa crédibilité. Le concurrent menace directement sa position. Utilisez ce levier.

Obtenez un rendez-vous physique avec lui, seul. Présentez des données concrètes : 6 mois de collaboration, 14 réunions de travail, 4 présentations au comité de direction validées grâce à son appui. Montrez que son travail a permis d’éviter les erreurs classiques : dimensionnement incorrect, oubli de contraintes techniques, sous-estimation des coûts de formation.

Impliquez-le dans la riposte. Exemple : « La dernière fois que vous avez changé de fournisseur CRM, la migration a pris 8 mois. Quels risques identifiez-vous si on repart de zéro avec un nouvel acteur ? ». Ou encore : « Vous avez convaincu la DSI d’adapter leur infrastructure pour notre solution. Comment justifier ce travail si on change de cap ? ».

On cherche ici à impliquer personnellement le champion interne. Il défendra le projet en interne, non par loyauté, mais parce que l’arrivée d’un concurrent remet en cause sa propre analyse. Un nouveau fournisseur signifie un nouvel ambassadeur… et une perte d’influence pour lui.

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