Le déjeuner d’affaires est un moment clé du processus de décision pour un prospect à convertir ou un client à renouveler.
Si votre proposition de valeur reste au cœur de la dynamique, la façon dont vous gérez ce moment de convivialité peut jouer sur le résultat final. Parfois, votre interlocuteur est fin observateur, et pourra par exemple faire un rapprochement entre votre maîtrise des arts de la table et votre sens du détail et votre rigueur au travail…
Sommaire
Les plats à éviter impérativement en déjeuner d’affaires
Commençons par les erreurs classiques : les spaghettis et autres pâtes longues vous mettront forcément dans l’embarras. Les burgers XXL et les plats en sauce menacent votre chemise à chaque bouchée. Ce n’est pas le moment de jouer avec le feu.
Les fruits de mer demandent aussi une vigilance particulière. Une huître récalcitrante peut transformer une discussion passionnante en moment de solitude. Les crustacés à décortiquer sont tout aussi risqués : impossible de parler stratégie quand vous êtes concentré sur votre combat avec un homard.
Les salades sont une valeur sûre, mais attention aux feuilles démesurées qui vous obligent à des découpages hasardeux. Évitez également tout plat nécessitant une technique particulière, comme les artichauts ou les escargots. Voici un principe simple : si vous vous demandez comment se mange un plat, passez votre chemin.
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Pour les boissons, la modération est de mise, même face à un prospect insistant. Un verre de vin suffira pour accompagner le repas. Oubliez les cocktails et autres boissons colorées qui pourraient tacher irrémédiablement votre tenue.
Privilégiez plutôt des plats simples à manger : un pavé de poisson, une viande préalablement tranchée ou, à minima, bien cuite, un risotto bien dressé. L’essentiel est de pouvoir maintenir la conversation sans vous soucier de votre assiette.
Gardez en tête que ce déjeuner reste avant tout un moment professionnel. Le plaisir gustatif passe après votre capacité à échanger sereinement avec votre interlocuteur.
Quelques techniques pour rester élégant tout au long du repas
La maîtrise du repas d’affaires commence dès le placement à table. Installez-vous à une distance raisonnable de la table : ni trop près pour éviter les taches, ni trop loin pour ne pas vous contorsionner. Posez votre serviette sur vos genoux dès que vous êtes assis.
Adoptez un rythme de repas modéré. Prenez des bouchées de taille raisonnable et évitez de parler la bouche pleine. Face à une question, posez tranquillement vos couverts. Rien ne presse, même si votre plat refroidit un peu.
Quelques gestes à bannir absolument : éponger la sauce avec du pain, couper tous vos aliments d’un coup comme pour un enfant, ou pire, souffler sur un plat trop chaud. Attendez simplement que la température baisse naturellement.
Pour le pain, rompez-le en petits morceaux au fur et à mesure. Ne beurrez jamais la baguette entière. Quant au vin, tenez votre verre par le pied, pas par le corps.
En cas d’incident, et ça arrive aux meilleurs, restez calme. Une tache sur votre chemise ? Tamponnez discrètement sans vous répandre en excuses. Un morceau qui tombe ? Laissez-le au sol, ne vous baissez pas pour le ramasser.
Terminez votre assiette si possible, sans pour autant la nettoyer avec excès. Et n’oubliez pas : mieux vaut parfois laisser un peu de nourriture que de compromettre votre image professionnelle en bataillant avec les dernières bouchées.
Oui, ces précautions peuvent sembler excessives et superficielles…
Et elles le sont peut-être. Mais vous seriez surpris par l’attention que certains décideurs portent à ces détails. La façon dont vous gérez votre repas peut, pour certains, renseigner sur votre maîtrise de vous-même et votre sens du détail.
Un DG qui voit un commercial bâcler son repas ou ignorer les usages de table pourrait légitimement se demander s’il sera aussi approximatif dans la gestion de son projet.