Rédaction BtoB leaders 
Les parts de marché de Gmail ont largement reculé en 2023, perdant 3.6 points pour s’établir à 24.50, loin derrière Apple qui caracole à 64.31 %. Pour remonter la pente, Google souhaite muscler l’expérience utilisateur et a choisi de commencer par le chantier du spam avec une nouvelle mise à jour. Objectif : viser les expéditeurs d’emails en masse.
Nouvelles mesures de sécurité pour les expéditeurs en masse
Le mass emailing est donc dans la ligne de mire de Google, notamment les expéditeurs qui envoient plus de 5 000 emails par jour à des comptes Gmail dans le cadre de campagnes marketing ou de prospection. Ces expéditeurs d’emails en masse devront désormais se conformer à de nouvelles exigences :
- L’obligation d’intégrer un bouton de désinscription en un clic dans leurs emails ;
- L’authentification de l’adresse email de l’expéditeur ;
- La configuration du système d’envoi de sorte à clairement identifier et authentifier le nom de domaine de l’expéditeur.
Ces initiatives visent à diminuer l’afflux d’emails non sollicités, ainsi que les risques d’usurpation d’adresses IP, une manœuvre fréquemment employée par les cybercriminels pour induire en erreur les destinataires.
Spam : le seuil de blocage des emails passe à 0.3 %
Google ne se contente pas de mettre en place des mesures préventives. La firme va plus loin et menace de ne pas livrer les messages des expéditeurs dont les courriels sont régulièrement marqués comme spam par leurs destinataires.
Un taux seuil a été fixé par l’outil Postmaster de Google : si 0,3 % des emails d’un expéditeur sont signalés comme spam, celui-ci pourrait voir ses emails bloqués pendant une durée indéterminée.
Aussi, si un utilisateur de Gmail décide de se désinscrire des emails d’un expéditeur, ce dernier devra s’exécuter en moins de deux jours.
Rappelons que l’année dernière, Google avait déjà rendu obligatoire l’authentification des emails envoyés à des adresses Gmail, ce qui avait permis de réduire le spam d’environ 75 %, selon les chiffres de la firme de Mountain View. D’autres grands noms de la Tech mondiale comme Yahoo! et Microsoft ont également adopté des processus similaires pour protéger leurs utilisateurs.
