Selon une enquête de Gartner, Inc. menée au deuxième trimestre 2024, 45 % des DSI en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) disent être en charge du pilotage de la stratégie IA dans leur entreprise… et les défis ne manquent pas.
L’intérêt business de l’IA ne se concrétise pas toujours
Pour que l’IA générative apporte réellement de la valeur aux entreprises, ses salariés doivent d’abord l’intégrer intelligemment à leur quotidien. Dans une enquête menée par Gartner au deuxième trimestre 2024 auprès de plus de 5 000 professionnels du numérique, les sondés de la région EMEA disent gagner en moyenne 3.37 heures par semaine grâce à l’utilisation de l’IA générative. Cependant, tous les employés ne bénéficient pas de cette technologie de la même manière.
« Le véritable défi avec la productivité liée à l’IA, c’est que les gains ne sont pas répartis équitablement », explique Daryl Plummer, VP Analyst chez Gartner. « Ils varient d’un employé à l’autre, non seulement en fonction de leur intérêt personnel et de leur niveau d’adoption, mais aussi selon la complexité de leur poste et leur expérience. »
Les entreprises qui misent sur l’IA cherchent également à aller au-delà de la productivité. Elles visent des améliorations opérationnelles et organisationnelles, notamment l’automatisation de processus clés et la réorganisation des postes pour intégrer la collaboration avec des chatbots IA. Elles recherchent aussi des avancées stratégiques comme la création de nouvelles sources de revenus ou la redéfinition de leur proposition de valeur.
« Dans ces situations, les DSI devraient gérer les avantages de l’IA comme un portefeuille d’investissements », conseille Alicia Mullery, VP Research chez Gartner. « Déterminez l’importance de vos engagements dans chaque domaine, et gérez les risques et les bénéfices de manière globale. »
Le coût de l’IA peut rapidement déraper
Toujours selon Gartner, plus de 90 % des DSI sondés estiment que la gestion des coûts limite leur capacité à tirer pleinement parti de l’IA pour leur entreprise. Gartner considère même que le coût est le principal frein au développement des solutions IA, au même titre que la sécurité des données et les « hallucinations » (fake news, erreurs, etc.).
Si les DSI ne maîtrisent pas l’évolution des dépenses liées à l’IA générative, ils pourraient se tromper dans leurs prévisions budgétaires de l’ordre de 500 % à 1 000 %.
« En tant que DSI, vous devez avoir une vision claire de vos coûts en IA », avertit Plummer. « Comprenez les différents postes de dépenses, les options tarifaires, et sachez comment réduire ces coûts et négocier avec les éditeurs. Il est essentiel de réaliser des projets pilotes qui testent non seulement le fonctionnement de la technologie, mais aussi comment les coûts évolueront. »