Rédaction BtoB leaders 
Et c’est reparti pour un tour. OpenAI a sorti ChatGPT 4o la semaine dernière, Anthropic a rendu Claude 3 accessible aux utilisateurs européens, et Google a annoncé une série de projets IA lors de sa grande conférence annuelle il y a quelques jours.
Un point commun rassemble ces trois pionniers : ils affirment que l’IA réduit les coûts et maximise la productivité, le plus simplement du monde. En réalité, peu d’entreprises arrivent à aller au-delà du chatbot à la Wikipédia, qui vous apporte des informations encyclopédiques certes intéressantes mais inutiles pour la vente et le marketing.
L’IA dans le B2B : les entreprises unies dans l’hésitation et la confusion
Le Boston Consulting Group (BCG) pose le décor : 62 % des entreprises butent sur un manque de talents et de compétences, et certaines parlent de « pénurie structurelle » dans des postes d’exécution.
Aussi, 47 % ne savent pas où investir et 42 % se demandent comment déployer l’IA de manière responsable. Seuls 5 % des décideurs sondés affirment que leur stack d’Intelligence Artificielle générative est bien rodé, qu’il se développe et qu’il prospère.
Selon Gartner, alors que plus de 90 % des entreprises réfléchissent à leur stratégie en matière d’IA, seules 11 % ont véritablement déployé une solution de ce type. Du côté des professionnels de la fonction commerciale, 45 % se sentent « dépassés » par le nombre incessant d’outils et d’applications disponibles sur le marché sur cette technologie.
De son côté, le Rain Group constate un déficit de formation important : 85 % des professionnels de la vente ne reçoivent pas de formation sur l’utilisation de l’IA dans leurs fonctions.
La technologie est encore trop instable pour prétendre piloter le business
Le battage médiatique nous fait croire que l’IA est déjà dans tous les ordinateurs, les smartphones, les CRM, les solutions de Sales Enablement et qu’elle est en train de multiplier par deux le chiffre d’affaires et les bénéfices des entreprises qui l’ont adoptée.
Il nous fait également croire que toutes les entreprises « qui ont fait leur devoir » ont dépassé leurs difficultés à recruter en automatisant les tâches répétitives par l’IA pour dégager du temps à leurs salariés et combler les brèches opérationnelles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : seule une infime minorité d’entreprises a pu mobiliser l’IA, ne serait-ce que pour atteindre une petite fraction des objectifs annoncés.
Ce n’est pas facile, et la plupart des guides pratiques que l’on trouve en ligne ne sont pas vraiment utiles, car la technologie est encore beaucoup trop instable pour prétendre piloter le business…
