Sandrine Chebille Le Cam 
Google vient d’annoncer la prochaine étape des essais de Privacy Sandbox avec un focus sur la pertinence et la mesure des annonces publicitaires. Plus d’infos sur le sujet avec BtoB Leaders.
Privacy Sandbox : respect de la vie privée mais aussi performance
La Privacy Sandbox fait référence à une suite d’APIs mise en place par Google pour remplacer les publicités basées sur les cookies tiers sur Chrome, ces derniers étant voués à disparaître en 2023 au profit d’alternatives plus respectueuses de la vie privée des utilisateurs.
Dans un billet de blog publié récemment, Vinay Goel, directeur de produit Privacy Sandbox et Chrome, a annoncé aux développeurs qu’ils pouvaient désormais commencer à tester les API « Topics », « FLEDGE » et « Attribution Reporting » dans la version Canary du navigateur Chrome. Google va par ailleurs s’atteler à progresser vers un nombre limité d’utilisateurs de Chrome Beta dès que possible. A partir du moment où les choses fonctionnent normalement dans la version bêta, les tests d’API seront disponibles dans la version stable de Chrome afin de les étendre à un plus grand nombre d’utilisateurs.
A lire également sur BtoB Leaders : Etude : les stratégies « Intent » à l’heure du parcours d’achat B2B anonyme
Un plan d’hégémonie de Google ?
La proposition Privacy Sandbox est composée de plusieurs composantes comme :
- « Topics », le nouveau système de Google pour un ciblage publicitaire basé sur les centres d’intérêt plutôt que l’historique de navigation des utilisateurs. Topics est venu remplacer « FloC », le système de cohortes qui s’est avéré peu utile dans la mesure où il permettait de retrouver l’identité des internautes grâce au fingerprinting.
- FLEDGE, la proposition de Google pour le retargeting et les audiences personnalisées sans suivi des utilisateurs au niveau individuel.
En plus d’être complexe et truffé d’acronymes, Privacy Sandbox de Google n’a pas manqué de susciter la controverse. En effet, les autorités antitrust européennes sont intervenues à la suite de plaintes d’éditeurs et d’annonceurs qui estiment que la disparition des cookies tiers de Chrome ne fera que renforcer le quasi-monopole de Google sur le marché.
Rappelons que Google a accéléré ses projets cookieless ces derniers mois, avec notamment le lancement anticipé de Google Analytics 4, à priori plus en phase avec le RGPD dans la mesure où les données collectées en Europe ne transitent plus par les serveurs américains de Google.
