Vous avez probablement remarqué que votre chatbot préféré ne vous donne pas toujours des réponses exploitables dans un contexte professionnel.
Il y a les causes que tout le monde connaît : des prompts trop génériques, pas de document en input pour poser le contexte, etc. Mais il y a des causes un peu moins évidentes : usage aux heures de pointe (où la puissance de calcul est rationnée), utilisation de versions « bridées » du chatbot (sur Slack ou Teams par exemple), etc.
Dans cet article, l’équipe explore les 4 grands problèmes qui limitent la qualité des réponses de votre chatbot et vous donne des solutions immédiatement actionnables.
Problème #1 : vous interrogez le chatbot from scratch
Chaque fois que vous ouvrez une nouvelle fenêtre de discussion et posez une question à votre chatbot, vous repartez de zéro (il y a une exception, voir la partie « solution »). Il n’a aucune idée de qui vous êtes, dans quel secteur vous évoluez, vos contraintes, vos aspirations…
Résultat : il va chercher à répondre de manière générique, en vous donnant un output qui représente la moyenne de ce qu’il a dans sa base de données : des contenus génériques et moyens pour la plupart. Vous aurez une réponse plausible, mais pas utilisable. La formulation donnera peut-être une illusion de profondeur, mais la réponse ne vous servira à rien, sauf si votre objectif est 100 % pédagogique.
C’est comme demander à un consultant qui ne connaît ni votre entreprise, ni votre marché, ni votre fonction, de rédiger un plan d’action. Ce n’est pas qu’il est incompétent. C’est qu’il n’a pas les informations nécessaires pour travailler.
Solution : activer la mémoire, uploader vos documents, et utiliser un compte payant
Depuis mai 2025, la version payante de ChatGPT est capable de retenir certaines informations d’une conversation à l’autre. Concrètement, cela signifie qu’il peut désormais garder en tête le contexte global de votre activité, vos objectifs, vos préférences de ton ou de structure, voire les projets en cours. Cette continuité change tout.
Mais la mémoire ne suffit pas. Il faut aussi nourrir l’IA avec des documents pertinents. Forcez-vous à uploader deux types de documents pour chaque tâche :
- Les documents contextuels sur votre entreprise et votre marché, qui serviront de point d’ancrage (même si la tâche demandée n’a aucun rapport avec la vente ou le marketing) : plaquettes commerciales, présentations internes, fiches sur vos buyer personas, études de marché, etc.
- Les documents directement liés à la tâche demandée : brief, mails clients, templates, livrables similaires, etc. Le but ici, c’est de l’aligner sur ce que vous attendez précisément de lui dans cette tâche.
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Problème #2 : vous utilisez un chatbot trop limité (ou obsolète)
Si vous utilisez un chatbot gratuit, ne vous étonnez pas que ses réponses soient pauvres ou superficielles. C’est un peu comme exiger d’un smartphone de 2012 qu’il gère la visioconférence 4K, le streaming audio spatial et des calculs IA en local.
Les modèles gratuits ont certes évolué, mais ils sont massivement bridés. La capacité de calcul est tout simplement incompatible avec l’usage professionnel. On reste sur des moteurs de génération de texte basiques, aux réponses souvent très grossières et caricaturales.
Autre cas de figure : vous utilisez bien un modèle plus récent (GPT-4, Claude, Gemini…), mais hébergé dans un environnement qui le bride. Certaines intégrations Slack et Microsoft Teams, par exemple, embarquent des versions « light » du modèle : pas de mémoire, pas de traitement des fichiers, pas d’historique conversationnel, et parfois même un filtrage agressif sur certains types de requêtes.
Solution : ne perdez pas votre temps avec les modèles gratuits
Épargnez-vous la perte de temps et la frustration qui sont tout simplement indissociables des chatbots gratuits, surtout lorsqu’on a des exigences professionnelles. Investissez 20 € ou 40 € par mois dans une version payante de ChatGPT et Claude 3.7.
Problème #3 : vous utilisez votre chatbot aux heures de pointe
Comme tout service en ligne, les modèles d’IA ont une capacité de calcul limitée. Quand la demande explose, la qualité des réponses chute, parfois drastiquement. Temps de réponse plus longs, erreurs inattendues, hallucinations, oublis… la frustration s’invite dans votre session !
Attention : les heures de pointe correspondent aux horaires de bureau des utilisateurs américains, indiens et chinois. Malheureusement, ça couvre une bonne partie des horaires français (13h à 22h).
Solution : traitez les requêtes exigeantes le matin, ou automatisez-les
Pour éviter les réponses instables, concentrez vos requêtes importantes tôt le matin, entre 7h et 11h (heure française). C’est la période la plus calme, avant le pic mondial d’utilisation.
Si ce n’est pas possible, programmez vos requêtes à l’avance avec un outil comme Make. Vous pouvez automatiser l’envoi de prompts complexes aux heures creuses, puis récupérer les résultats dans vos outils internes (Notion, Google Docs, CRM, etc.).
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Problème #4 : vos prompts sont beaucoup trop génériques
Un prompt comme « rédige-moi un article sur le management » ne mène nulle part. C’est trop vague, trop large, sans contraintes, sans contexte. Le modèle n’a d’autre choix que de produire une réponse générique et consensuelle, en piochant des phrases standardisées déjà vues mille fois.
On dit bien « Garbage In, Garbage Out » (GIGO). Si l’input est faible, l’output le sera aussi. En l’absence de cadre clair, il brode. En l’absence d’un niveau d’exigence perçu, il préserve ses capacités de calcul. Vous aurez un texte creux, parfois à côté de la plaque.
Solution : travaillez vos prompts comme des vrais briefs
Un bon prompt, c’est un brief rigoureux, un peu comme on le ferait avec un collaborateur humain talentueux mais qui n’a aucune expérience dans votre secteur d’activité, qui ne connaît pas votre entreprise et qui réalise cette tâche pour la première fois de sa vie.
Prenez le temps de poser les bases : cible, objectif, ton, niveau d’expertise attendu, contraintes de format, documents de référence, etc. Si vous n’avez pas l’habitude, passez par un outil comme Prompt Perfect, qui impose des champs obligatoires et vous force à structurer votre prompt.
Et surtout : ne demandez pas au chatbot de vous pondre un livre blanc ou un rapport en une fois ! Vous aurez une bouillie textuelle sans aucun intérêt. Il faut impérativement découper les requêtes en sous-tâches. Forcément, ça prend plus de temps, mais c’est le seul moyen d’avoir quelque chose d’exploitable.