L’automatisation pour renouer avec la notion de plaisir dans le marketing ?

A mesure que les outils de la MarTech intégraient le stack technologique des entreprises, le marketing s’est progressivement« technicisé », sollicitant davantage le cerveau gauche (planification, logique, chiffres, faits) que le cerveau droit (émotion, créativité, art, storytelling). L’automatisation, pilotée par l’IA, promet de changer la donne.

Le marketing et la notion de plaisir

L’hégémonie du marketing digital dans le mix marketing a multiplié les tâches redondantes, du reporting à l’emailing en passant par les discussions répétitives sur le Live Chat et le Lead Scoring manuel.

Pour beaucoup, le quotidien du marketeur s’est peu à peu délesté de la notion de plaisir, et la valeur ajoutée de ces professionnels a stagné. Ce constat a sans doute contribué à la cassure entre les marketeurs et le top management :

• Seuls 13 % des non-marketeurs considèrent le marketing comme un moteur de la stratégie commerciale de l’entreprise (étude Research Now) ;
• L’influence des départements marketing sur la prise de décision stratégique a reculé depuis les années 1980 (enquête parue dans le Journal of Marketing) ;
• 80 % des CEO n’ont pas confiance en leurs marketeurs. Environ 73 % pensent que les professionnels du marketing manquent de crédibilité et ne sont pas en mesure de générer des revenus « suffisants » (étude Fournaise Group).

Déstabilisée par les fulgurances de la MarTech, noyée dans le reporting et souvent en sous-effectif, la fonction marketing a frôlé le hors-piste… jusqu’à ce qu’elle s’approprie les nouvelles techniques d’automatisation, et la tendance n’est pas près de faiblir avec l’IA.

Redonner du sens à un métier intrinsèquement passionnant

Après la salve d’outils basiques pour automatiser des tâches anecdotiques, le plus souvent en reproduisant à l’infini des manœuvres à la souris avec une fiabilité approximative, le marketing profitera pleinement de la maturation de l’Intelligence Artificielle et du Machine Learning.

L’automatisation des tâches redondantes a permis aux marketeurs de consacrer davantage de temps aux « beaux » défis de l’hyperpersonnalisation, du Branding, du storytelling, de l’Account-Based Marketing (ABM), de l’alignement, du Growth Hacking et de la pensée stratégique.

C’est également l’occasion pour s’approprier les sujets décisifs du moment et du court à moyen terme, notamment le défi environnemental, la RSE et l’humanisation des marques, notamment dans le B2B.

Il s’agit, en somme, d’automatiser pour redonner du sens à un métier intrinsèquement passionnant !