C’est sans doute le chiffre de l’année dans le monde de la publicité digitale. Les recettes publicitaires de LinkedIn ont dépassé les trois milliards de dollars en glissement annuel, loin devant Snapchat (2,6 milliards) et Twitter (1,1 milliard). Cette performance vient donc confirmer la digitalisation effrénée du B2B. Explications…
LinkedIn : les revenus publicitaires gagnent 60 % en glissement annuel
Décidément, la pandémie de la Covid-19 a redistribué les cartes côté Sales et Marketing. Et c’est LinkedIn, réseau social attitré des professionnels du B2B, qui a raflé la mise. En effet, face à l’annulation des événements en présentiel, les marketeurs B2B ont dû canaliser leurs efforts sur le digital pour générer du prospect. LinkedIn a d’ailleurs senti le vent tourner en accélérant le déploiement de ses nouveaux formats publicitaires (Story et Conversation Ads). Ces nouveaux canaux de visibilité s’inspirent fortement de ce qui se fait sur les réseaux sociaux dits « généralistes » comme Facebook ou Instagram. Voilà donc un autre indicateur de la porosité de la frontière entre le B2B et le B2C.
Microsoft, propriétaire de LinkedIn, a donc communiqué sur les performances dithyrambiques de son réseau social professionnel. On apprend ainsi que LinkedIn développe son activité publicitaire près de trois fois plus vite que ses concurrents sur le volet de la publicité B2B. LinkedIn Marketing Solutions, pôle dédié à la publicité, a enregistré une hausse de 60 % de ses revenus en glissement annuel, avec une croissance trimestrielle moyenne de 16 %. Sur le T1 2021, le partage de contenu a augmenté de 29 %, et le nombre de conversations engagées a gagné 43 %.
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L’intelligence numérique pour calibrer son discours aux acheteurs milléniaux
L’arrivée des milléniaux dans les postes de décision, notamment dans les achats B2B, participe également à ce bouleversement. Ils passent, en moyenne, 3,7 heures par jour sur leur téléphone… un terminal qui n’est pas forcément compatible avec les contenus longs, formels et très étoffés. Aussi réclament-ils une « gratification instantanée ». Il faut dire qu’ils ne sont qu’à un clic de votre concurrent. Ils n’hésiteront pas non plus à quitter un rendez-vous sur Zoom ou un webinaire, là où les rencontres en face-à-face ne permettaient pas cette option par égard à son interlocuteur.
Au-delà des solutions technologiques et de la compétence technique, les entreprises doivent désormais valoriser l’intelligence numérique, un soft skill décisif pour calibrer son discours à la jeune génération d’acheteurs B2B.
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