Selon un rapport, OpenAI aurait débauché des employés de Google spécialisés dans l’Intelligence Artificielle pour contribuer au développement de ChatGPT. Retour sur ces indiscrétions qui devraient exacerber la guerre des chatbots entre les deux géants.
Une douzaine de spécialistes IA de Google auraient rejoint OpenAI
OpenAI, qui a développé le chatbot ChatGPT et le générateur d’images DALL-E, aurait débauché plus d’une douzaine de spécialistes de l’Intelligence Artificielle de chez Google, croit savoir The Information, citant des sources internes. Au moins cinq anciens chercheurs de Google auraient pris part au sprint final pour lancer ChatGPT le 30 novembre 2022. Il s’agirait de Barret Zoph, Liam Fedus, Luke Metz, Jacob Menick et Rapha Gontijo Lopes, tous cités et remerciés dans un billet de blog d’OpenAI qui était passé inaperçu en fin d’année.
Deux anciens employés de Google Brain, la division d’Intelligence Artificielle d’Alphabet, ont déclaré à The Information que le retard pris par Google dans ce domaine est principalement dû à la bureaucratie, à la « paperasserie » et à la « prudence excessive » sur les initiatives innovantes et les idées de nouveaux produits, « poussant de nombreux salariés à chercher des emplois ailleurs », explique le papier de The Information.
Le succès fulgurant de ChatGPT (un million d’utilisateurs au terme de la première semaine de lancement) et cette vague de départs ont poussé Google à déclarer un « code rouge ». Embarqué dans cette course tendue avec Microsoft, principal investisseur d’OpenAI, Google a annoncé son chatbot dans la foulée (Bard), avec une première démo qui a cumulé les erreurs.
Les moteurs de recherche alimentés par l’IA devraient émerger plus tôt que prévu
Les deux géants de la technologie ont tous deux annoncé leur intention d’intégrer des modèles de langage de grande taille (LLM) dans leurs moteurs de recherche respectifs, Bing et Google Search.
Le moteur de recherche de Microsoft a déjà ouvert cette nouvelle technologie à certains utilisateurs, tandis que Google a annoncé la semaine dernière que la recherche alimentée par l’Intelligence Artificielle était ouverte à des « testeurs de confiance », en prévision d’un lancement global dans les prochaines semaines.
Google et OpenAI n’ont pas souhaité commenter les informations relayées par The Information.