Décidément, ça ne passe pas chez Google. Le géant de Mountain View persiste et signe : la sanction financière de l’UE est injustifiée. Cette prise de position s’inscrit dans un environnement où les mastodontes de la tech se trouvent dans l’œil du cyclone sur les thématiques de la protection des données et des pratiques déloyales.
Une amende historique, pour donner l’exemple ?
En 2017, l’Union européenne avait (enfin) matérialisé ses mises en garde par une amende monumentale de 2,4 milliards d’euros, soit 2,2 % du chiffre d’affaires réalisé par le géant américain cette année-là.
La raison ? L’UE a estmié que Google avait outrepassé les réglementations antitrust en avantageant de manière inéquitable son propre service de shopping. Cette amende avait alors porté le total des amendes infligées à Google à un montant vertigineux de plus de 8 milliards d’euros.
Ces sanctions découlent toutes des conclusions de la Commission européenne, qui soutient que Google a manipulé ses algorithmes de recherche pour mettre en avant son propre service de shopping. Pour les marketeurs, cette situation met en exergue des interrogations fondamentales concernant l’impartialité des plateformes et l’impact potentiel des algorithmes sur la visibilité des offres sur le marché. Mais elle met aussi en avant une problématique émergente : une décision de justice peut les pousser à modifier leurs stratégies, si cette dernière venait à changer les règles du jeu sur le plan SEO ou SEA.
Pendant ce temps, aux Etats-Unis…
Outre-Atlantique, Google n’est pas en reste en matière de controverses. En effet, 36 États américains reprochent à la firme d’avoir exploité sa position dominante sur les applications Android via son Play Store, entraînant une inflation des tarifs des applications tout en prélevant une commission substantielle de 30 % sur les transactions.
Des allégations ont également été portées sur l’utilisation de tactiques anti-concurrentielles pour contraindre les développeurs d’applications à utiliser exclusivement Google Play Store pour atteindre leur cible.
Rappelons qu’en 2022, Google avait déjà trouvé un terrain d’entente avec 40 États américains, débouchant sur le paiement d’une amende conséquente de 391 millions de dollars. Cette sanction faisait suite à une enquête approfondie sur les pratiques de la firme, qui continuait à localiser les utilisateurs malgré la désactivation explicite de la fonction de géolocalisation.