Des documents qui dévoilent le fonctionnement du moteur de recherche de Google ont fuité sur le web. Les marketeurs, les professionnels du SEO et le grand public accèdent ainsi pour la première fois à certains éléments d’un des algorithmes les plus gardés de la planète.
Sommaire
Une fuite qui restera dans l’histoire du SEO et du web
Des milliers de documents, semblant provenir de la bibliothèque des API de Google, ont été publiés sur Github par un bot automatique nommé « yoshi-code-bot ». Ils nous donnent un aperçu sur la manière dont fonctionne l’algorithme de classement de Google, une information inestimable pour les experts SEO.
En 2023, une fuite similaire concernant les facteurs de classement de Yandex avait déjà fait grand bruit. Mais cette fuite chez Google entrera probablement dans l’histoire d’internet.
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Ce qu’il faut retenir des documents fuités sur le plan SEO
Voici ce que nous savons sur les documents internes :
- La documentation indique que les informations datent de mars 2024 ;
- 2 596 modules sont représentés dans la documentation de l’API, avec 14 014 attributs ;
- Les documents ne précisent pas comment les critères de classement sont pondérés… mais ils certifient leur utilisation par l’algorithme ;
- Les documents mentionnent des « Twiddlers », des fonctionnalités de reclassement qui « peuvent ajuster le score de récupération d’information modifier le classement d’une page web ».
- Le contenu peut être rétrogradé pour plusieurs raisons : un lien qui ne correspond pas au site cible, des signaux SERP qui indiquent une insatisfaction de l’utilisateur, les avis des internautes, la localisation, les domaines à correspondance exacte, la présence de contenu pour adultes, etc.
Google garde apparemment une copie de toutes les versions des pages web qu’il consulte. Cela signifie que l’algorithme peut « se souvenir » de chaque modification apportée à une même page. En revanche, Google utilise uniquement les 20 dernières modifications dans son classement.
Quid des backlinks ?
Les documents évoquent également les backlinks, qui restent manifestement importants pour le classement, tant en matière de diversité que de pertinence. Le « PageRank » est toujours très présent dans les caractéristiques de classement de Google, notamment celui de la page d’accueil.
Rappelons que les porte-parole de Google ont affirmé il y a plusieurs mois que les liens entrants ne figuraient pas « dans le top 3 des critères de classement ».
Autre information intéressante : pour évaluer l’intérêt du contenu et la qualité de l’expérience utilisateur d’une page ou d’un site web, Google utilise des KPIs bien précis :
- badClicks : clics qui n’ont pas mené à une interaction satisfaisante ou prolongée avec le contenu, souvent caractérisés par un retour rapide à la page de résultats.
- goodClicks : clics qui indiquent une interaction réussie et pertinente, où l’utilisateur reste engagé avec le contenu après avoir cliqué.
- lastLongestClicks : clics qui mènent à la session la plus longue sur une page spécifique, signifiant que l’utilisateur a trouvé le contenu particulièrement utile ou engageant.
- unsquashedClicks : les documents ne définissent pas ce KPI.