Longtemps relégué derrière la performance, le branding en B2B fait aujourd’hui un retour remarqué dans les priorités des entreprises. Dans un contexte de saturation des offres, d’uniformisation des messages et d’acheteurs de plus en plus autonomes, la marque redevient un levier différenciant, crédible et durable. Et si le branding n’était plus un luxe réservé au B2C, mais une arme stratégique pour les acteurs B2B ?
Le mythe du B2B rationnel enfin dépassé
Pendant des années, le branding en B2B a souffert d’un a priori : les acheteurs professionnels décideraient sur des critères strictement rationnels (prix, ROI, fonctionnalités). Pourtant, plusieurs études ont montré que l’émotion et la perception de la marque influencent fortement les décisions B2B, souvent plus que dans le B2C.
Une étude Google-CEB révèle ainsi que les acheteurs B2B sont plus attachés émotionnellement à leurs fournisseurs que les consommateurs lambda. Pourquoi ? Parce que les enjeux sont plus grands : réputation personnelle, pression interne, complexité des solutions… La marque devient un repère de confiance dans un environnement risqué.
Un socle stratégique à long terme
Dans des marchés de plus en plus compétitifs, où les produits et services se ressemblent, la marque devient le critère qui reste. Elle ne se contente plus de “jolies formes” : elle incarne une vision, des valeurs, une promesse claire… Elle guide les contenus, la posture commerciale, la communication RH, voire le choix des partenaires.
Un branding fort :
- attire plus facilement l’attention,
- facilite la mémorisation,
- donne de la cohérence à toutes les prises de parole,
- accélère la conversion… en amont du tunnel.
Branding et performance ne sont plus opposés
Le branding n’est pas une dépense d’image, c’est un moteur de performance. Les marques B2B qui investissent dans leur identité constatent souvent :
- une hausse de la considération dans les appels d’offres,
- une meilleure efficacité de leurs campagnes (notoriété, lead gen, ABM),
- une augmentation de la valeur perçue, donc des prix plus soutenables,
- un alignement plus fort entre les équipes (sales, RH, com…).
La clé est de penser la marque comme un outil de business, pas comme une simple vitrine.
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Comment (re)travailler son branding B2B en 2025 ?
Voici quelques pistes concrètes :
- Clarifiez votre plateforme de marque (positionnement, mission, ton, messages clés),
- Créez des codes visuels et narratifs différenciants, applicables à tous vos supports,
- Associez votre marque à des valeurs fortes (innovation, durabilité, inclusion, etc.),
- Alignez le fond et la forme : votre discours doit refléter votre vision (exit le jargon creux),
- Impliquez les sales et les RH : la marque doit vivre au quotidien, pas seulement en communication.
À l’heure où l’IA menace d’uniformiser les messages et où les cycles de vente s’allongent, le branding B2B redevient un levier stratégique. Il ne s’agit plus de se faire remarquer, mais de se faire préférer. Et dans un marché saturé, la préférence est la forme la plus rentable de performance.