Les entreprises ne savent plus quoi faire pour faire plaisir à Google. C’est en tout cas ce qui ressort d’une nouvelle étude signée LOCALiQ, une agence marketing plusieurs fois primée.
Son 2e rapport annuel sur l’état des lieux du marketing digital s’appuie sur les données collectées lors d’une enquête d’envergure menée à l’été 2023, ayant réuni les contributions de plus de 500 entreprises de divers secteurs.
L’étude révèle les objectifs, les stratégies et les budgets des professionnels du marketing digital et explore leurs principaux défis en matière de visibilité. Synthèse…
Les entreprises ont du mal à aller au-delà des « classiques » du marketing
Entre le durcissement de la répression en cas de violation du RGPD, les mises à jour majeures des algorithmes de Google, la nécessité d’explorer de nouveaux canaux et le boom de l’IA, les marketeurs n’ont pas chômé en 2023.
Mais le plus gros défi est ailleurs. Selon l’étude, il s’agit de la façon de collecter, d’organiser et d’exploiter les données clients au service de la performance commerciale. Logiquement, le deuxième défi le plus cité par les marketeurs est celui de la définition et de la compréhension de la cible.
Nikki Broxup, Directrice Marketing chez LOCALiQ, explique : « Avec tant de points de contact clients potentiels, il est essentiel pour les marketeurs d’apprendre à utiliser les données qu’ils obtiennent des visiteurs de leur site, des prospects et des clients. Ces données peuvent aider les entreprises à comprendre et à définir leur audience, et à adapter davantage l’expérience de manière clinique. »
Face à ces difficultés, 75 % des entreprises disent avoir du mal à aller au-delà des « classiques » du marketing. Forcément, l’innovation ne peut être au rendez-vous tant que les bases ne sont pas maîtrisées.
Le SEO ? L’écrasante majorité des entreprises n’y arrivent pas (plus ?)…Top of Form
Près de 98 % des entreprises possèdent un site web, et plus de la moitié d’entre elles considèrent ce dernier comme un levier actif de leur stratégie marketing. Cette tendance souligne l’importance croissante d’une présence efficace et organique sur les moteurs de recherche pour les entreprises… mais les bonnes nouvelles s’arrêtent là.
Selon l’étude, deux tiers des entreprises ne sont pas satisfaites des résultats de leurs stratégies SEO. De plus, 38 % des entreprises ont déclaré avoir besoin d’être formées au référencement naturel, soit 10 points de plus que l’année dernière. Le besoin de montée en compétences en SEO dépasse les réseaux sociaux, la création de contenu et l’email marketing. Les dernières mises à jour massives de Google sont visiblement passées par là.
Nikki précise : « Le SEO présente l’une des courbes d’apprentissage les plus abruptes dans le marketing. Il nécessite donc un effet de formation continue pour rester compétitif. Les changements dans les algorithmes de recherche peuvent rendre rapidement obsolètes certaines tactiques, tandis que les entreprises avec des sites web de mauvaise qualité constatent que leurs stratégies SEO ‘on page’ n’ont aucun impact, sans doute bridées par des temps de chargement lents et une navigation médiocre. »
Curieusement, si les entreprises et les marketeurs ont bien conscience de l’apport du SEO dans la performance globale, ils sont encore nombreux à ne pas utiliser des outils gratuits et utiles comme la Google Search Console et Google Analytics pour avoir un aperçu détaillé de leur classement sur les mots-clés de leur secteur ainsi que de la performance des pages les plus importantes de leur site.
« Avoir accès à une expertise SEO, que ce soit en interne ou via une agence, permet une gestion plus agile de la stratégie et offre une certaine tranquillité d’esprit. »
Sur le volet de l’Intelligence Artificielle, les entreprises semblent conscientes du potentiel de la technologie pour l’optimisation du coût de revient et du temps des marketeurs, mais elles se posent des questions quant à :
- La fiabilité et l’originalité (ou le non-plagiat) du contenu généré par les chatbots IA ;
- La sécurité des données avec lesquelles les chatbots IA sont alimentés ;
- La façon d’intégrer l’IA, une technologie qui bouge quasiment chaque mois, dans leur stack technologique ;
- La question d’éthique que pose l’utilisation de l’IA dans la création de contenu.
Enfin, l’étude note que la disponibilité et l’accessibilité des solutions IA gratuitement, ou à des prix très raisonnables, permettra sans doute de réduire le gap entre les grandes entreprises et les petites structures en matière de maturité technologique.