Certains le mobilisent massivement pour générer du contenu, analyser des données ou s’autoformer… d’autres le voient comme un intru qui n’a rien à faire dans un lieu de travail. ChatGPT divise et semble à la croisée des chemins dans le monde de l’entreprise. Une analyse récente signée BlackBerry rapporte que l’écrasante majorité des organisations prévoient de bannir ChatGPT ainsi que d’autres outils d’IA générative en interne, parfois à très long terme.
75 % des organisations envisagent d’interdire ChatGPT en interne
BlackBerry évoque une tendance très marquée : 75 % des organisations à l’échelle mondiale envisagent ou ont déjà initié une restriction sur l’utilisation de ChatGPT ainsi que d’autres technologies d’IA générative en milieu professionnel. Plus étonnant encore : pour 61 % de ces entreprises, cette démarche n’est pas temporaire et s’inscrit dans une perspective à long terme, voire indéfinie.
Interrogés sur les raisons d’une telle mesure, les décideurs évoquent plusieurs raisons : la sécurité des données business, la préservation de la vie privée et les implications sur la réputation et l’image de marque de l’entreprise. Notons que 83 % des entités sondées ont également exprimé des préoccupations face aux potentiels dangers liés à la cybersécurité qui accompagnent le recours massif à une technologie encore « floue ».
IA générative : interdire malgré les bénéfices évidents ?
Malgré la méfiance croissante à l’égard des outils d’IA générative, une part significative des entreprises leur attribue des bénéfices incontestables. En effet, 55 % des entreprises sondées estiment que ces outils maximisent l’efficacité opérationnelle, et 52 % croient en leur potentiel d’innovation. Aussi, 51 % jugent que ces technologies renforcent la créativité au sein de leurs équipes.
De façon surprenante, quand il est question d’adopter l’IA générative spécifiquement pour la cybersécurité, l’accueil est nettement plus chaleureux. Une majorité écrasante de 81 % des répondants y est favorable.
Shishir Singh, Chief Technology Officer Cybersecurity chez BlackBerry, précise : « Interdire les applications d’IA générative sur le lieu de travail peut signifier qu’une multitude d’avantages commerciaux potentiels sont réduits à néant. Au fur et à mesure que les plateformes mûrissent et que les réglementations entrent en vigueur, les politiques internes gagneront en flexibilité. La clé sera d’avoir les bons outils en place pour la visibilité, la surveillance et la gestion des applications de l’IA sur le lieu de travail ».